Sexe, amour et handicap

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Diffusion ce jeudi 24 février 2011 à 22h45 du film de Jean-Michel Carré : « Sexe, amour et handicap »

Résumé du film :

Chacun d’entre nous aspire à une vie affective et sexuelle pour accomplir sa vie.  Atteintes de maladies dégénératives, handicapées moteur ou déficientes intellectuelles, la plupart des personnes en situation de handicap vivent leur condition comme un obstacle au plaisir.  Comment assouvir leurs désirs et envisager une relation amoureuse quand, des simples citoyens aux responsables politiques, tous nient leurs besoins vitaux ?
Le film aborde ces questions essentielles et envisage des solutions avec ceux qui sont au centre de cette souffrance et ceux qui s’engagent à leurs côtés.  Confronter les difficultés, s’inspirer des pratiques les plus audacieuses et courageuses permettraient une transformation radicale d’une réalité insupportable.

Note d’intention de Jean-Michel Carré:

Deuxième volet d’une trilogie sur la sexualité , ce film se situe dans la continuité directe des Travailleu®ses du sexe qui traitait de la prostitution choisie et de la marchandisation du sexe .
Nous vivons une époque qui déborde de bons sentiments. On parle beaucoup de liberté sexuelle. On parle aussi beaucoup d’intégration des personnes handicapées. Quand ces deux domaines sont pris séparément, cela marche à peu près. Mais réunis, c’est autre chose. Car la sexualité des personnes handicapées reste encore l’un des tabous les plus coriaces. Du moins en France. Parce que, en Suisse, aux Pays-Bas, au Danemark et en Allemagne, le problème est résolu par l’existence d’une profession très particulière :« assistant sexuel ». Plusieurs associations de handicapés souhaiteraient l’implanter en France. Mais quelques associations s’y opposent, car ils l’assimilent à la prostitution. Heureusement, des gens d’une générosité rare, exemplaire, qu’ils soient en situation de handicap ou valides se battent pour faire respecter un des droits essentiels des êtres humains.
Comme Freud l’a magistralement démontré, s’il n’y a pas de frontière psychique établie entre le normal et le pathologique, les barrières que les handicapés rencontrent pour vivre librement leur sexualité dans notre société renvoient paradoxalement à celles qui nous entravent. Et l’accès à la tendresse, à la douceur des corps, à l’apaisement des tensions, sont, pour eux comme pour nous, les conditions nécessaires pour s’aimer soi-même et aller à la rencontre de l’autre pour construire une relation amoureuse.

C’est simplement l’objet de ce film.