Comment trouver une assistante sexuelle ?

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2 réponses

La question :

Bonjour.

Existe t-il des assistantes pour soulager sexuellement des personnes seules et reconnu travailleur handicapé, sachant que mon handicap n’est en rien physique ?

a répondu :

Bonjour,

Suite à votre question, voici plusieurs éléments de réponses dont certains sont issus de questions déjà posées sur Haxy.

Peut-être avez-vous entendu parler de l’assistance sexuelle, à ne pas confondre avec la prostitution.

Voici ce qu’en dit Pascal Coquillard dans une réponse précédente :

(…)

Les prestations en assistance sexuelle :

  • préparation et intervention dans un climat intime chaleureux, pas moins d’une heure
  • contacts de corps à corps
  • désiré être vu nu-e par quelqu'un du sexe opposé, et également du même sexe si c’est la demande
  • recevoir des massages érotiques
  • partager des jeux de sensualité, jeux de plumes, jeux sexuels, etc…
  • danser nu-e avec l’autre, oser un strip-tease
  • être touché par des caresses et des tendresses sur tout le corps, y compris sur les fesses, le sexe et les seins
  • apprendre les gestes de la masturbation
  • être masturbé-e
  • vérifier et/ou reprendre confiance dans sa fonctionnalité
  • découvrir le para-orgasme

Comparaisons avec la prostitution

Puisque l’assistance sexuelle se décline différemment en diverses contrées et à divers moments, il est difficile de faire des généralités.
Centrons-nous sur la Suisse.

Différences:
Profils des prestataires : les assistants sexuels chez Pro Infirmis (Suisse) sont sélectionnés, et formés. Ils sont inscrits une liste remise aux personnes intéressées.

Gestion des ressources humaines : Pro Infirmis soutient et conseille les assistants sexuels dans leur vécu professionnel du quotidien. On connaît l’importance de ce facteur pour éviter la dépersonnalisation des prostituées.

Service rendu : La finalité et le contenu de la prestation prostitutionnelle concernent principalement une seule phase de la réponse sexuelle : l’orgasme. L’assistante sexuelle prend le temps, ses prestations englobent l’ensemble de la réponse sexuelle. Cependant Agthe Diserens évoque certaines prostituées sensibles à la dimension du handicap et centrées sur la personne globale.

Points communs:

« Les services d’assistance sexuelle tout comme la prostitution mettent en scène des professionnels qui s’impliquent dans une relation de l’intime avec une personne qui paie et ce sans en être à priori amoureuse » (Boucquey B.).
Le corps du prestataire est un « objet de consommation et de sensations » contre rémunération.
La rencontre ne dure que le temps de la prestation et ne s’inscrit pas dans une relation.
La dimension initiatique : découvrir la sexualité pour trouver soi-même « son propre mode de vie en matière de sexualité »

(…)

Proposant ses services depuis quelques mois en Wallonie et à Bruxelles, l’ASBL Aditi, basée en Flandre, est un centre de conseil, d’information et de soutien autour de la sexualité des personnes en situation de handicap.

Elle a pour missions d’informer et conseiller ; soutenir lors de prestations concrètes de services ; donner des formations.

L’association donne des informations et conseils aux parents, professionnels, partenaires… Elle prend les choses à bras le corps et veille à ce que les personnes en situation de handicap puissent faire appel à des assistants sexuels. Pour répondre à toutes les questions, l’ASBL Aditi se repose sur un grand réseau d’experts, d’assistants sexuels, de volontaires…

Pour les contacter :

E-mail: info@aditivzw.be

Adresse postale: Postbus 2, 3150 Haacht

Permanence téléphonique : Lundi, jeudi et vendredi de 9 à 12h au 0498/80 58 70

Si vous souhaitez obtenir plus d’informations concernant la prostitution, l’asbl Espace P… est spécialisée dans ce domaine. Elle a édité une brochure en format pdf à l’usage du client de prostituées.

Ce guide a été rédigé pour que la première rencontre – qui reste une aventure – se passe pour le mieux. Cette plaquette comporte des réponses aux questions que vous vous posez peut-être, une liste des services les plus courants, des conseils au sujet de la santé sexuelle et un rappel des principes de base de la prévention du Sida et des IST.

  1. Bonjour,

    Notre équipe souhaiterait rajouter quelques commentaires à la réponse de Monsieur Coquillard, somme toute très intéressante.

    Avant de trouver un(e) assistant(e) sexuel(le), qu’on préférera appeler « accompagnant (e) sexuel(le) » pour ne pas tomber dans davantage de stigmatisations à l’égard des personnes en situation de handicap, il nous paraît intéressant de vous renseigner sur la position de la Belgique à ce sujet. En effet, commencer par dire que l’accompagnement sexuel est à ne pas confondre avec la prostitution n’est pas tout à fait correct. La prostitution est définie comme un service sexuel tarifé; et actuellement, l’accompagnement sexuel n’est pas plus reconnu juridiquement , il est donc soumis à la même définition et donc aux mêmes lois, ou plutôt « non-loi ».

    En ce qui concerne la pratique, les points détaillés par Monsieur Coquillard correspondent bien à ce qui peut être proposé au niveau de l’accompagnement sexuel. Néanmoins, ne nous méprenons pas, les travailleurs du sexe peuvent tous proposer ces services. La rencontre se fait de personne à personne, il n’y a pas de règles en la matière vu que le titre d’accompagnant sexuel n’est pas protégé et donc la formation pas obligatoire. L’enjeu est donc de trouver une personne qui pourra répondre à vos attentes peu importe qu’elle soit formée ou non.

    En conclusions, vous pourrez trouver des personnes qui accompagnent sensuellement et/ou sexuellement des personnes en situation de handicap tant sur des sites de petites annonces, dans les toutes boîtes, auprès d’ADITI (uniquement professionnels formés) que sur les lieux mêmes de travail du sexe. L’important est avant tout d’oser poser toutes les questions pratiques (accessibilité, tarifs, déplacements etc), de bien exprimer la situation et les attentes (qui ne sont pas figées pour autant, du moment qu’elles évoluent dans le respect de chacun) et d’être prêt à essuyer un refus. N’oublions pas que tout être humain doit rester libre de choisir ses partenaires sexuels, qu’il soit professionnel ou non. Ce risque de refus est la réalité pour tous les clients, et plus généralement tout le monde, valide ou non.

    Outre Aditi et Espace P…, experts pour la question, notre centre de ressources « handicap & sexualités » se fera un plaisir de vous informer et vous orienter dans vos démarches pour toute question sur la vie relationnelle, affective et sexuelle des personnes en situation de handicap. Pour nous joindre: info@handicaps-sexualites.be ou en appelant au 081/84.02.47.

    Au plaisir,
    L’équipe de sexologues du CRHS.

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